Dès dix-sept ans, Bernard Tirtiaux est attiré par la magie du vitrail et découvre le métier avec Alfred Somville, un artisan du vitrail habitant Ligny. Son premier travail date de 1968: la chapelle de Martinrou construite en 1938 par son grand-père. Il vitre l’année suivante une chapelle à Sombreffe.
Après ses humanités gréco-latines, il étudie le Droit et suit parallèlement des cours de dessin, de peinture et de gravure à l’Académie des Beaux-Arts de Louvain. En 1973, il passe un an à l’Institut Supérieur Artistique de la Cambre, à Bruxelles. Mais l’atmosphère de cette école lui convient mal. Il préfère la pratique directe et part se former en France où il apprend son métier dans différents ateliers.
Il s’arrête sept mois au village médiévale de la Hume près d’Arcachon, puis, à la demande des Monuments Historiques du Limousin, il réalise une grande verrière pour le château classé de Couzeix, près de Limoges. Ensuite, il exécute les vitraux de la synagogue de Livry-Gargan, près de Paris, et expose au Salon des Artisans d’Art à Paris.
Revenu en Belgique en 1975, il installe son atelier à Fleurus, dans la ferme familiale de Martinrou. Il participe aux animations des Fêtes de Wallonie à Charleroi en 1979 et 1980, expose avec les verriers belges aux Métiers d’Art du Brabant à Bruxelles et à l’Abbaye de Dieleghem, monte un atelier dans les Jardins du Maïeur à l’occasion des fêtes de Mons passé-présent. En mai 1984, il est retenu pour le prix Jules-Marie Destrée au Musée du verre de Charleroi et obtient une importante commande de grands vitraux pour des bâtiments privés en Suisse.
Rompu aux techniques anciennes en ce compris la restauration de vitraux anciens, Bernard Tirtiaux développe d’autres formes d’assemblage et d’utilisation du verre comme la maçonnerie, le collage, le sablage, le travail sur miroirs. En 1985, une de ses oeuvres, alliant verre, miroir et inox, participe à l’exposition “Art verrier en Wallonie de 1802 à nos jours” qui se tiendra à Paris du 17 octobre au 24 novembre 85 au Centre Wallonie-Bruxelles avant d’être présentée à Mons, Charleroi, Liège, Namur en 1987, ainsi qu’au Québec et en Finlande.
Outre des vitraux à suspendre, Bernard Tirtiaux a dessiné et réalisé plus de 500 verrières, toutes originales, pour des maisons particulières, des édifices religieux, des bâtiments publics. Relevons les vitraux du Casino de Namur (une première série en 1986 sur le thème des cartes à jouer, puis, en 1994, une fresque de 60 m² représentant une course de chevaux), les vitraux réalisés pour l’église Saint-Rémy de Montignies-sur-Sambre, ceux de la communauté de La Poudrière à Bruxelles, ceux de la chapelle de la Clinique Notre-Dame à Gosselies (1987), ceux de la chapelle de la Colline de Penuel à Mont-Saint-Guibert (1992). A noter, le parcours spectacle du Val Saint Lambert (1999), les verrières réalisées pour l’église romane d’Esquelmes (2000).
Nombre de vitraux seront placés chez des privés entre 2002 et 2007.Une rosace est installée au harp center brussels en 2009, une autre à Schoten “Anvers” en 2012, une suite de six fenêtres à Saint-Jean-Baptiste de la Salle en 2013.















